Construite avec les morceaux, dit-elle, « des échecs à l’origine de la naissance d’une idée », Camila Rodriguez Triana souligne que le parcours de recherches sans issue participe in fine aux projets aboutis. Pour être plus explicite, elle relie l’idée de la valise « au processus créatif plus qu’au voyage physique ». Il s’agit en effet de cheminements à travers l’étude, l’apprentissage et l’enthousiasme de créer. Au quotidien, Camila Rodriguez Triana se transporte dans ses développements intérieurs sans changer d’air.

Les médiums qu’elle affectionne (vidéo- performative, son et photographie) concourent aux installations qui scénographient ses récits autour de la « réappropriation ». À ce mot clé, s’ajoutent : « héritage perdu, racines, ancêtres, identité ». Sa culture colombienne la guide à percevoir les événements qui mobilisent ses créations. Fourmillant d’éléments naturels et de rappels à l’histoire (carte, livre, corde, capsules), les nuitées éclairées à la lisière du secret traversent la mémoire pour atteindre le présent, afin de le comprendre et de l’accepter.