Écoutez-Voir
Carré Sur Seine
Pluridisciplinaire
Mercredi 14 avril 2021 — 18h30
Écoutez-Voir
Carré Sur Seine
Pluridisciplinaire
Carré sur Seine continue dans son cycle ÉCOUTEZ-VOIR. Celui qui suit est bien le dernier rendez-vous de la saison avant que le jury des Membres de Carré sur Seine se réunisse.
Fidèle à sa vocation de stimulateur artistique dans l’ouest parisien, et animée par la volonté de sensibiliser le public envers les arts visuels et d’encourager l’émergence de nouveaux collectionneurs, l’association est heureuse de vous inviter à découvrir une fois par mois, ces projections et rencontres avec les talents d’aujourd’hui.
ÉCOUTEZ-VOIR, rencontres privilégiées faites de confidences d’artistes, qui rendent compte de leur travail, tour à tour, en vous racontant leur univers, leur parcours et leur démarche. Questions et débats clôturent la présentation.
Ne manquez pas ce dernier rendez-vous ÉCOUTEZ-VOIR de la saison 2020/2021, en VisioConférence sur Zoom : Mercredi 14 avril à partir de 18h30.
Pour assister à la conférence, ouverte à tous, il vous suffira de cliquer depuis votre ordinateur sur ce lien Zoom qui vous permettra de l’installer, d’entrer dans l’espace virtuel de la conférence, et de nous retrouver.
Pour ce qui en auront besoin, voici le ID et le mot de passe :
ID de réunion : 812 1580 7613
Password : 005544
Toutes les disciplines artistiques sont abordées de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, les installations ou bien la photographie. Une occasion de choix pour l’investigation artistique, de vrais instants de partage et de dialogue entre artistes, collectionneurs et membres de CARRÉ SUR SEINE !
Deux artistes à l’honneur ce mercredi 14 avril 2021 :
Beya Gille Gacha – plasticienne
Jérémie Lenoir – photographe
Beya Gille Gacha
Beya Gille Gacha nous présente un univers mystique au sein duquel agissent des pièces entre art contemporain et objet magique. Ses sculptures anthropomorphes dont les regards vivent sont des doubles magiques des personnes qu’elle moule, enfermant leurs peurs ou maximisant leurs capacités. Elle réalise également des rituels de guérison et de protection sur toile ou sur papier où les pigments sont en fait diverses plantes médicinales. Son travail est essentiellement destiné à mettre en valeur le vivant et à le replacer au centre de nos espaces mentaux et physiques.
Par ailleurs, Beya Gille Gacha propose des installations mystérieuses et poétiques qui jouent avec l’absence de corps. Ses créations ont toujours plusieurs niveaux de lecture, et sont nourries de sources extrêmement diverses. Elle travaille également sur des installations immersives ainsi que de courtes vidéos expérimentales qui se conçoivent comme des contes philosophiques ou encore des métaphores d’expériences spirituelles.
L’idée de transcendance est peut-être ce qui gouverne sa recherche intérieure, intellectuelle et artistique, ambivalente et empreinte des tendances « claires-obscures » qui l’habitent.
Jérémie Lenoir
Depuis plus de 12 ans, le travail de Jérémie Lenoir construit une anthropologie des paysages contemporains tout en explorant des limites du médium photographique. Dans ses projets au long terme ou ses installations monumentales, Lenoir agit en plasticien et nous convie à un voyage dans un monde abstrait qu’il nous impose de décrypter.
Malgré ses compositions faisant appel aux codes et à l’histoire de la peinture, ses séries sont profondément ancrées dans le réel et racontent les mutations silencieuses de nos sociétés. Aussi insiste-t-il sur le fait que rien dans ses photographies n’est truqué, retouché, effacé ou ajouté. Son protocole de prise de vues vient renforcer ce désir de neutralité dans le traitement des paysages : les lieux sont choisis au préalable puis survolés pendant plusieurs années pour en saisir l’évolution, et ses vues aériennes sont toujours réalisées à la même heure, à la même altitude et avec la même focale.
Pourtant, ses images évitent le constat ou le documentaire et décalent notre regard, transfigurent le réel, questionnent le sens, l’histoire et l’intimité du monde qui nous entoure. La conjugaison du point de vue aérien et de ses influences picturales (Soulages, Rothko, Noland, Malevitch…) remettent aussi bien en cause la capacité du médium photographique à reproduire le réel que celle de nos paysages à s’inscrire à un principe d’identité. Ses « tableaux » proposent ainsi une relecture des territoires contemporains dans lesquels dialoguent le réel et l’imaginaire, la présence et l’absence, le retrait et l’attrait, le recul et l’abandon. Pour Jérémie Lenoir, c’est de cette ambivalence que l’oeuvre acquiert son autonomie, et de cette autonomie que peut naître une nouvelle possibilité du paysage.