Lucie Morel, Chez Mamie, 2020, détail
Lundi 17 janvier 2022 — 18h30
Écoutez
Voir
Carré Sur Seine
Galerie Mondapart
80, rue du Château
Boulogne-Billancourt
Benjamin Collet
Lucie Morel
Nelson Pernisco
Lundi 17 janvier 2022 — 18h30
Écoutez Voir
Carré Sur Seine
Galerie Mondapart
80, rue du Château
Boulogne-Billancourt
Pluridisciplinaire
Fidèle à sa vocation de promotion de la création contemporaine, animée par la volonté de sensibiliser le public aux arts visuels et d’encourager l’émergence de nouveaux collectionneurs, l’association Carré sur Seine poursuit les cycles Écoutez-Voir.
Nous sommes heureuses de vous retrouver pour ce nouveau cycle mensuel, de novembre 2021 à avril 2022 à Boulogne-Billancourt !
Chaque mois, à Boulogne-Billancourt ou en visioconférence, ces rencontres-projections avec les artistes d’aujourd’hui sont des moments de partage inédits. Écoutez-Voir est l’occasion d’approcher de manière originale le travail des artistes, percer les secrets de leur démarche et interroger les éléments de leur œuvre.
Toutes les disciplines artistiques sont abordées, de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, les installations ou bien la photographie. Une occasion de choix pour l’investigation artistique, de vrais instants de partage et de dialogue entre artistes, collectionneurs et membres de Carré sur Seine !
A l’issue du cycle de conférences, le Jury des membres de Carré sur Seine choisira un artiste lauréat qui recevra le Prix Ecoutez-Voir, accompagné d’une dotation de 2 000 euros.
Trois artistes à l’honneur ce lundi 17 janvier 2022
Benjamin Collet – Plasticien
Lucie Morel – Dessinatrice
Nelson Pernisco – Plasticien
18h30 : Accueil autour d’un verre
19h00 : Projection Écoutez-Voir
20h30 : Rencontre avec les artistes
Cliquez ici pour réserver votre place !
Benjamin Collet
-plasticien-
« On pourra résumer en quelque sorte tout le sens du livre Tractatus en ces termes : tout ce qui peut être dit peut être dit clairement, et sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. »
— Ludwig Wittgenstein
Sur Wikipédia, il est dit de la Wittgenstein Haus, ou Maison Wittgenstein, conçu par le philosophe et ingénieur Ludwig du même nom, qu’on peut comparer l’architecture de celle-ci à celle de son ouvrage intitulé Tractatus, en ce qu’elle incarnerait la logique dépeinte dans son ouvrage mais aussi une certaine singularité énigmatique.
« Si, au dedans, la maison séduit par sa transparence parfaite et la mise à nu de sa mécanique – le câble de l’ascenseur par exemple -, du dehors elle produit l’effet d’une énigme dont on croit pressentir la signification possible sans être capable de formuler la question sous-jacente. »
Peut-être en va-t-il de même quand au regard que j’ai porté sur le Wonder, lieu où je travaille et passe le plus clair de mon temps. Par l’entremise de quelques anecdotes rapportées dans une histoire qui commença après, donnant forme à une brève nouvelle qui commence avec la dernière phrase et s’achève à la première.
Une nouvelle qui fut mise en page par Vincent Duc et achevée d’imprimer à l’Atelier Peso Pluma à Vaulx-en-Velin, sous l’orage et en bonne compagnie.
Quatre peintures chapitrent à leurs manières ce récit et l’ensemble est accompagné d’un meuble de lecture produit avec le soutien et la patience de Jean-Benoit Lallemant aux Ateliers Wonder/Fortin à Clichy.
En définitive, de tout cela et souhaitant éclairer mon propos, j’ajouterai : bien malin qui saurait en dire le dernier mot.
Lucie Morel
-dessinatrice-
« Je suis fascinée par les gens. Je m’amuse souvent à imiter les autres et très tôt dans ma vie j’ai ressenti l’envie de les dessiner. Cette envie est devenue un un réflexe et dessiner les autres s’est transformé en rituel.
Ce fil qui sépare le beau du laid, l’acceptable de l’inacceptable, la normalité de la folie est une corde sensible qui me passionne et me questionne beaucoup.
À partir de quand peut-on dire qu’une chose «ne se fait pas»? À quel endroit du baromètre devient-on » un fou »? Qui décide des baromètres?
J’ai des troubles obsessionnels compulsifs depuis l’enfance et mon travail actuel interroge les manières de raconter ce trouble mental par le dessin. »
Nelson Pernisco
-plasticien-
Le plasticien met donc l’énergie séditieuse de ses débuts au service d’une logique de résistance artistique : de cocktails Molotov en débris calcinés, l’utilisation de rebuts industriels ou technologiques, de matériaux pauvres et souvent récupérés, lui sert en effet à souligner la violence d’un système, en ironisant sur la pérennisation de l’état d’urgence ou la standardisation des logiques capitalistes. L’imaginaire des matériaux est donc toujours tributaire des significations politiques qu’ils recouvrent, mais depuis peu, la critique de la fabrique de l’histoire, et des lectures qu’on peut en faire, laisse place à une réflexion sur l’art comme force de proposition.
Porté par une ambition prospective, il rend compte du pas décisif que marque son œuvre en passant de l’acte purement dissident à une pensée plus projective, d’une vision dystopique inquiète à la possibilité d’une utopie concrète.