Eva Bergera, A relever
Lundi 14 février 2022 — 19h00
Écoutez
Voir
Carré Sur Seine
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle Feuille
Boulogne-Billancourt
Eva Bergera
Louis-Cyprien Rials
Wiktoria Wojciechowska
Lundi 14 février 2022 — 19h00
Écoutez Voir
Carré Sur Seine
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle Feuille
Boulogne-Billancourt
Pluridisciplinaire
Fidèle à sa vocation de promotion de la création contemporaine, animée par la volonté de sensibiliser le public aux arts visuels et d’encourager l’émergence de nouveaux collectionneurs, l’association Carré sur Seine poursuit les cycles Écoutez-Voir.
Nous sommes heureuses de vous retrouver pour ce nouveau cycle mensuel, de novembre 2021 à avril 2022 à Boulogne-Billancourt !
Chaque mois, à Boulogne-Billancourt ou en visioconférence, ces rencontres-projections avec les artistes d’aujourd’hui sont des moments de partage inédits. Écoutez-Voir est l’occasion d’approcher de manière originale le travail des artistes, percer les secrets de leur démarche et interroger les éléments de leur œuvre.
Toutes les disciplines artistiques sont abordées, de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, les installations ou bien la photographie. Une occasion de choix pour l’investigation artistique, de vrais instants de partage et de dialogue entre artistes, collectionneurs et membres de Carré sur Seine !
A l’issue du cycle de conférence, le Jury du Prix Ecoutez-Voir, composé des membres adhérents de Carré sur Seine, choisira un artiste lauréat qui recevra le Prix Ecoutez-Voir, accompagné d’une dotation de 2 000 euros.
Trois artistes à l’honneur ce lundi 14 février 2022
Eva Bergera – Plasticienne
Louis-Cyprien Rials – Vidéaste et Photographe
Wiktoria Wojciechowska – Plasticienne
19h00 : Accueil autour d’un verre
19h00 : Projection Écoutez-Voir
20h30 : Rencontre avec les artistes
Cliquez ici pour réserver votre place !
Eva Bergera
-plasticienne-
C’est un thème aussi vieux que l’(in)humanité qui travaille l’artiste : les violences morales, physiques, sexuelles et sociales infligées à ceux qui ne pensent pas droit. Harmonie de mots crus et de couleurs pop, d’images chocs et d’esthétique pieuse, l’œuvre dégage une force impressionnante. L’enfer selon elle est un contraste de couleurs à la fois vives et douces, semé de fleurs, de fruits et de saintes aux mains jointes. On y voit des visages familiers, Loana, Claude François, l’artiste elle-même et d’autres uniquement connus des services de police – des portraits robots de criminels.
Les collages d’Éva Bergera ont la beauté glaçante du Jugement dernier de Rogier Van Den Weyden. Comme le chef-d’œuvre de l’hôtel-Dieu de Beaune, ils exigent que l’on s’attarde devant eux pour en apprécier toute la puissance, la richesse des détails.
Ils sont lacérés de phrases : « Et en plus elle est gentille cette pute », « Arrête ! Arrête tu me fatigues, commande deux pizzas et ferme ta gueule », « Tu vas chialer ? » … Ces mots, Éva Bergera les a entendus, collectés, triturés, certains lui étaient destinés.
Louis-Cyprien Rials
-vidéaste et photographe-
Le Moyen-Orient, les pays non-reconnus, les zones radioactives ou interdites et envisagées comme des « parcs naturels involontaires » sont autant de territoires que Louis-Cyprien Rials a parcourus ou habités. De ces zones marquées par des violences passées ou agitées par de grands conflits, l’artiste livre une image silencieuse, parfois mystique à travers la vidéo et la photographie.
Ces tableaux en mouvement composés de plans fixes, souvent longs et dépourvus de présence humaine, racontent l’impossibilité de saisir ces espaces abandonnés, transformés, imprégnés de croyances et parcourus de stigmates.
Wiktoria Wojciechowska
-plasticienne-
Ma pratique incorpore, outre la photographie et la vidéo, des objets sculptés et des matières naturelles collectées afin de renouer, par le biais d’installations performatives, une relation entre l’homme et la nature.
Les œuvres réinstallent et réécrivent des rituels, à la lisière du sacré, qui confèrent aux pierres et aux plantes un pouvoir analeptique.
Le dispositif haptique dans Imprint-sculptures est d’une importance capitale et l’une des caractéristiques fondamentales de ces œuvre-objets.
Le toucher, la manipulation et l’expérience déplace de manière inhabituelle notre perception des œuvres.
La pierre est vue comme un catalyseur d’expérience, travaillé en négatif pour correspondre à des parties du corps, tout en restant suffisamment abstraites elle peut être intuitivement reconnue.