Lundi 15 novembre 2021 — 18h30
Écoutez
Voir
Carré Sur Seine
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle Feuille
Boulogne-Billancourt
Lélia Demoisy
Luci Garcia
Nils Vandevenne
Lundi 15 novembre 2021 — 18h30
Écoutez Voir
Carré Sur Seine
Carré Belle-Feuille
60, rue de la Belle Feuille
Boulogne-Billancourt
Pluridisciplinaire
Fidèle à sa vocation de promotion de la création contemporaine, animée par la volonté de sensibiliser le public envers les arts visuels et d’encourager l’émergence de nouveaux collectionneurs, l’association Carré sur Seine reprend le cycle Écoutez-Voir.
Nous sommes heureuses de vous retrouver, enfin, en présentiel !
Chaque mois à Boulogne-Billancourt, ces rencontres-projections avec les artistes d’aujourd’hui sont des moments de partage inédits. Écoutez-Voir est l’occasion d’approcher de manière originale le travail des artistes, percer les secrets de leur démarche, interroger les éléments de leur œuvre.
Ne manquez pas le prochain rendez-vous : Lundi 15 Novembre 2021 à 18h30.
Rencontres privilégiées faites de confidences d’artistes dans l’intimité et la magie d’une salle de projection. Tous les mois, trois artistes, tour à tour, présentent leur travail et vous racontent leur univers, leur parcours et leur démarche. Questions, débats, dédicaces et cocktail clôturent la présentation.
Toutes les disciplines artistiques sont abordées de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, les installations ou bien la photographie. Une occasion de choix pour l’investigation artistique, de vrais instants de partage et de dialogue entre artistes, collectionneurs et membres de Carré sur Seine !
Trois artistes à l’honneur ce lundi 15 Novembre 2021
Lélia Demoisy – Plasticienne
Luci Garcia – Dessinatrice
Nils Vandevenne – Plasticien
Lélia Demoisy
-plasticienne-
Le travail de Lélia Demoisy, que ce soit par la sculpture ou l’installation, tend à mettre en avant notre rapport corporel à la matière comme une donnée fondamentale de notre rapport au vivant. C’est pourquoi beaucoup de ses pièces contiennent des matières qui en sont issues. Toujours récupérées, elles portent déjà en elles une histoire et véhiculent par l’hybridation des aspects insoupçonnés de notre rapport aux animaux et aux plantes. En mettant en avant des similitudes qui existent entre ces deux règnent, des architectures-gabarits du vivant apparaissent et font écho à notre propre corps. Ces matériaux comme la peau, le bois, la corne, l’os ou la plume sont capables de rentrer en résonance avec notre propre corps car nous les portons déjà en nous.
Nous en connaissons d’avance le toucher et avons des attentes quant à leur poids, leur fragilités, leur chaleur. Perturber ces données, c’est aussi perturber les souvenirs personnels que nous avons de nos propres expériences avec ces autres êtres qui peuplent le monde et de recréer ainsi la rencontre avec l’autre.
Luci Garcia
-dessinatrice-
Mon travail est une tentative d’affirmer la nécessité des représentations de la mort au XXIème siècle. Le dessin est pour cela mon outil privilégié. «Père de nos trois arts» d’après Vasari, il me permet de manipuler la matière graphite, et avec elle, de reconstituer dans un poudroiement carboné ces corps issus des archives judiciaires. En suspens sur la surface du support, cette matière cendre fait émerger les figures de ces spectres déliquescents, confrontant avec l’image vraie de la mort, donnant accès à ces visions bannies par la société Occidentale. Depuis les mouvements paradoxaux que génère la pratique elle-même, mes dessins interrogent le rapport du spectateur avec la mort dans une confrontation nécessaire et toujours fertile qui traduit les mouvances d’une époque.
« Qui dessine nourrit le projet d’abolir la distance qu’il mesure entre lui et la réalité. C’est un passage. Il apparaît ou réapparaît à chaque fois que l’art se heurte à une impasse, ou à une impossibilité.» Jean Clair – La possibilité d’une issue
Mots Clés : Ritualisation, monstration, réconciliation, tradition, dessin, matière, deuil, substitution, expérience, cadavre, mort.
Nils Vandevenne
-plasticien-
Dans mon travail, plutôt que de peindre, je cherche à dé-peindre, à retirer la matière de la surface du tableau. Ce geste d’altération ne laisse qu’une fine couche de peinture : une forme en négatif. La couleur est arrachée par l’outil, les matières resurgissent et entrent en dialogue et en confrontation avec le dernier état de vie de l’objet.
À rebours de l’acception commune de la peinture qui consiste à ajouter de la matière pour former le sujet, je choisis de la retirer par un processus qui agit comme une révélation. Lorsque j’altère la surface, toutes les stratifications de l’ancienne vie de l’objet émergent. Ce geste de soustraction de la matière est un geste animal, instinctif.
Je m’emploie donc à fouiller, chercher, et finalement à retrouver une histoire matériologique de la vie du support, ou de ce qu’il était. Le résultat prend alors la forme d’une grille, d’un cercle, ou d’une simple ligne.
18h30 : Accueil autour d’un verre
19h00 : Projection Écoutez-Voir
20h30 : Rencontre avec les artistes