CARRE SUR SEINE a pour premier objectif de stimuler l’art dans l’ouest parisien. Ainsi, l’association a lancé le cycle ÉCOUTEZ VOIR pour faire entendre la voix de ceux dont les créations nous émerveillent et sensibiliser le public à l’art contemporain et encourager l’émergence de nouveaux collectionneurs.

Une occasion de présenter de manière originale des travaux artistiques, percer les secrets d’une démarche d’artistes, interroger les éléments d’une œuvre.
Ne manquez pas le prochain rendez-vous en VisioConférence sur Zoom : Mercredi 29 avril de 17h à 18h00

Pour assister à la conférence, ouverte à tous, il vous suffira de cliquer depuis votre ordinateur sur ce lien Zoom qui vous permettra de l’installer, d’entrer dans l’espace virtuel de la conférence, et de nous retrouver.

Pour ce qui en auront besoin, voici le ID et le mot de passe :
ID de réunion : 873 1517 0426
Mot de passe : 900419

Rencontres privilégiées faites de confidences d’artistes, de visionnages d’œuvres dans l’intimité et la magie d’une salle de projection. Les artistes rendent compte de leur travail, tour à tour, en vous racontant leur univers, leur parcours et leur démarche. Questions et débats clôturent la présentation.

Toutes les disciplines artistiques sont abordées de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture, les installations ou bien la photographie. Une occasion de choix pour l’investigation artistique, de vrais instants de partage et de dialogue entre artistes, collectionneurs et membres de CARRÉ SUR SEINE !

Deux artistes à l’honneur ce mercredi 29 avril 2020 :

Angèle Guerre – plasticienne
Morvarid K. – plasticienne

• Angèle Guerre

Angèle Guerre interroge la mémoire des textures et du motif, le rythme, la pulsation, la répétition. Elle laisse ainsi ses compositions se créer, par un lent déphasage.
Quoiqu’il arrive, un dessin va prendre du temps, et ce temps-là est non seulement précieux mais nécessaire. C’est un temps géologique. C’est le temps dont a eu besoin le monde pour se façonner. L’accélération aujourd’hui est partout, omnipotente.

Le dessin reste donc un acte en réaction, la reproduction d’un geste ancien…
Les outils sont la conséquence de cette lenteur : rotring, incisions au scalpel ou sur cuir, travail à la plume, au feutre de calligraphie. Ces instruments impactent le travail par l’exiguïté de leurs empreintes. Alors, pour que ces marques deviennent marquantes, elle les accumule, les fusionne, les tisse et les brode sur papier. En les densifiant, elles deviennent peau et texture. Dans ses dessins, rien n’est vrai. Aucune perspective, aucun horizon n’existe, et pourtant, ils sont composés de paysages vécus.

• ​Morvarid K.

Dans notre société, les marques d’imperfection sont évitées. Les imperfections et les marques d’âge sont enlevées avec la chirurgie plastique. La perfection est un must absolu.

Cette mentalité d’éternel prévaut dans le monde de la photographie contemporaine.
Les photographies imprimées doivent être impeccables, intemporelles, résister à l’épreuve du temps, toujours parfait.
Quelle absurdité touchante, vouloir tout garder immobile et éternel quand rien au monde n’est éternel. Changement constant, transformation perpétuelle, evolution incessante, sont l’épine dorsale de notre vie.

Dans la philosophie et la pratique de Kintsugi (Japon), au lieu de jeter les morceaux cassés d’un pot brisé ; les fragments sont raccommodés avec de laque d’or. Célébrer la perfection par l’imperfection, la beauté et la poésie dans les cicatrices.

Ecotone est une série de 27 collages photographiques, empruntant la technique ancestrale du Kintsugi à des artisans japonais pour faire la paix avec l’imperfection et le passage du temps.