Marion Ancelme est une artiste plasticienne dont le travail questionne l’influence de l’environnement sur notre condition humaine, sociale et culturelle. Ce sont une mise en mouvement, un changement et une perte de repère qui vont être l’élément déclencheur de son processus créatif. Cette créativité, l’artiste va la trouver dans ses nombreux voyages lors desquels elle va chercher à dépasser sa zone de confort. Marion va ainsi se confronter à l’inconnu, à chaque instant de son processus créatif. Se laisser traverser par les choses qui arrivent à elle et se mettre au défi. 

Elle ressent une nécessité de transformer les rapports qu’entretiennent les choses entre elles afin d’agir sur leur destin. C’est ainsi qu’elle va créer et faire exister des êtres chimériques, mi-homme mi-oiseau, une manière d’échapper à sa condition. Une manière de changer ce qui semble être déterminé. 

Ainsi donc, Marion Ancelme est une artiste guérisseuse. Elle répare, opère des déplacements, libère, tisse des liens entre les éléments qu’elle collectionne. Elle questionne la condition humaine propre à chacun et notre capacité à élargir nos perspectives d’à-venir. Marion est une tisseuse/collectionneuse. Elle modèle le destin des éléments sur lesquels son regard s’attarde. Même si leur destin semble posé, elle les transforme et les amène à autre chose. Finalement, le travail de Marion Ancelme questionne la façon dont notre condition nous rattache au monde et la manière dont nous pourrions nous en défaire.

Samuel photographie la nature depuis 20 ans, avec une prédilection pour les coins les plus reculés, désertiques, brûlants ou glacés, où la place de l’homme est au mieux précaire, sinon impossible.

C’est ainsi qu’il est parti à la rencontre des dunes rouges géantes de Namibie, des forêts de nuage du Costa Rica, de la furie des laves du Kilauea à Hawaii. Il a photographié les lagunes multicolores de l’Altiplano Bolivien perchées à 5.000 m d’altitude, traversé les immensités désertiques de l’Atacama bordées de géants cracheurs de feu, approché les lacs d’acides purs d’Indonésie. Il a voyagé dans les paysages Ethiopiens à la frontière de l’Erythrée, là où la croûte terrestre est si mince que le magma ressort en lacs bouillonnants, s’est immergé dans les montagnes de granite de Chine, ses pics de karst aussi effilés que des aiguilles, sillonné les multiples plateaux du Nord Vietnam, gravi les colosses explosifs du Kamtchatka.

Alexandre Zhu, d’origine chinoise, est né à Paris en 1993. Son enfance se partage entre Shanghaï et Paris. Il a étudié à la School of Visual Art à New York (Fine Art) et a été diplômé en 2018 de l’ENSAD. 

Dans une ère caractérisée par des changements rapides, une mobilité et une mondialisation croissantes, le travail d’Alexandre Zhu se fonde sur une observation de cet environnement en perpétuelle mutation. 

Influencé par la transformation massive de Shanghaï dont sa famille est originaire, son travail interroge les non-lieux, les paysages anonymes et standardisés. Il s’intéresse aux manifestations physiques de l’uniformisation progressive des villes, comme les rebuts d’architecture ou les machines de construction, évocateurs des enjeux d’une société mondialisée et aux problématiques sous-jacentes. Influencé par le Romantisme et fasciné par les ruines antiques, ses projets puisent dans diverses références : architecture brutaliste, environnements standardisés, romans de science-fiction, images de presse.. 

Son travail se caractérise par une pratique essentielle du dessin au fusain. Par un processus préliminaire de prélèvement et d’archivage photographique, ses dessins figuratifs, parfois à la frontière de l’abstraction, détournent le réel par des transformations opérées sur l’image. Sa pratique porte un attrait pour la matière, où les surfaces sont travaillées par effacement en plusieurs couches.