Victoria
Niki
Née en 1987 à Chisinau, Moldavie.
Site web : www.victoria-niki.fr
Victoria Niki
Née en 1987 à Chisinau, Moldavie.
LAURÉATE CARRÉ SUR SEINE 2018
Le déplacement est-ce se mouvoir, est-ce voyager d’un point A à un point B ?
Souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans connaître la nature de ce changement de place et de ce que cela transporte. Le paysage, la traversée de pays et territoires autres que ceux que j’ai pu expérimenter auparavant dans mon enfance constituent le coeur de ma réflexion.
Mon travail est une histoire de souvenirs et d’espaces où l’homme enfouit son passé, ses espérances, ses attachements et où parfois il les y perd. Mais pas seulement, car c’est aussi une histoire de territoire, d’appartenance, de ces lieux qui nous construisent, nous identifient, de ceux que l’on transforme et que l’on fantasme. Le récit, le son, l’installation, le dessin et la peinture s’entremêlent au service d’un seul matériau, tantôt solide, tantôt impalpable, parfois net mais le plus souvent flou : la mémoire. La mémoire comme point de départ, comme moyen et comme finalité ; la mémoire comme une question sur la place de l’humain, celle de l’étranger et du déplacé, de l’oublié et de l’oublieux. Et en fin de compte, la mémoire de l’autre, des autres, devenue fragment d’un Rubik’s cube, construit l’archive d’un territoire. Territoire qui m’est de fait étranger.
Comment archiver les souvenirs d’un territoire, d’un espace donné ?
Le lieu, l’année, la saison, le mois, le jour, l’heure et l’atmosphère du moment ainsi que d’autres détails surgissant des souvenirs contés sont mis en parallèle avec la cartographie. Chaque récit détermine et me transporte vers un lieu précis que je prend en photo tout en archivant les coordonnées GPS de l’image.
LA CASA
– exposition-événement des lauréats du Prix Carré sur Seine, du 3 au 24 février 2023 –
Porte sur « l’aventure, l’inconnu, l’incertitude », le sac à dos possède toutes ces qualités pour Victoria Niki. La sensation de liberté éprouvée par sa praticité est néanmoins nuancée par son poids à l’usage (16 kg). Le sac est aussi symbolique du déplacement qui l’inspire, et qui traverse son travail. « Passer d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre, qu’est-ce que cela transporte ? » s’interroge l’artiste qui arpente les réponses en se laissant guider par ces mots épitaphes.
Son travail est une histoire de souvenirs et d’espaces réels, enfouis ou oubliés qu’elle met en scène par des dispositifs souvent transparents (Hétérotopies), aériens comme un courant d’air (Fragilis), volants (Entre) et mouvants (Certitude). Elle délave les vues, repère l’inaccessible, suspend les voiles urbaines. « Le récit, le son, l’installation, le dessin et la peinture s’entremêlent, dit- elle, au service d’un seul matériau, parfois net et souvent flou : la mémoire oubliée et oublieuse de la place de l’humain dans ce monde ».
2018
La tectonique des certitudes
Musée d’archéologie sous-marine, Saint-Raphaël.
2017
Ces lieux qui nous habitent
Centre d’art Passage de l’Art // Collège Anatole France, Marseille.
2017
Hétérotopies
Château de la Falgalarié, Aussillon.
2016
Au-delà des portes…
La Galerie des Paysages, Avignon.
2016
Traces amnésiques
Galerie Lakanal, Foix.
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